2. Vers le Soleil.
" Activation du champ magnétique ", annonça l’ordinateur de bord.
L’engin se souleva du sol, en silence, puis s’éleva dans les airs, de plus en plus rapidement.
Stanislas se tenait devant le panneau translucide, regardant avec intérêt le sol qui s’éloignait de plus en plus rapidement.
" Combien de temps avant la zone critique ?, s’enquit-il.
-48 minutes, avec la phase d’accélération de 3 minutes à compter du décollage, donc, maintenant, dans 46 minutes, nous atteindront le point critique, où nous activerons le bouclier anti-radiations électromagnétiques solaires ", lui répondit Milar, le navigateur en chef .
Le rêve de son père, en cours de réalisation, Stanislas aurait dû se sentir apaisé, mais il ne le serait que lorsque la planète serait en vue, mieux, dés qu’il poserait le pied sur son sol.
Le vaisseau filait droit vers le Soleil, on aurait dit qu’il allait finir par être absorbé par l’astre, mais à bord, tout était prévu.
L’engin fonctionnait grâce à l’énergie magnétique. En jouant sur le champ magnétique créé par les plaques électromagnétiques intégrées au vaisseau, on créait un champ magnétique globalement opposé à celui de la Terre, et donc, par interaction magnétique, le vaisseau se trouvait repoussé de la Terre.
Puis à une certaine distance du Soleil, il devenait intéressant d’utiliser l’interaction avec le champ magnétique du Soleil, pour être attiré vers lui.
Ce point fut atteint au bout de 15 minutes, après la phase d’accélération de 3 minutes, donc 18 minutes après le décollage, l’ordinateur annonça :
-" Passage en mode A.M.S ". ( Attraction Magnétique Solaire ).
Puis, approchant du Soleil, le vaisseau ralentit sa course, le champ de Répulsion Magnétique Solaire (R.M.S) avait été enclenché, pour faire face à l’attraction gravitationnelle de l’étoile du Système Solaire.
"Nous allons entamer la phase parabolique du mouvement, annonça Milar.
-Afin d'éviter les perturbations du champ magnétique dues aux tâches solaires ? , demanda Stanislas.
-Oui, tout à fait, utilisant l'interaction magnétique avec les astres comme moyen de déplacement, nous avons tout intérêt à éviter ces perturbations, Stan.
Nous allons d'ailleurs utiliser seulement les plaques secondaires, pour plus de prudence, et enclencher le moteur à propulsion ionique.
La matière gazeuse éjectée lors des protubérances solaires est ionisée, les particules ainsi ionisées sont accélérées grâce à un fort champ électrique créé par les plaques principales, et éjectées à l'arrière de "L'Aimant Sidéral" ( c'est ainsi que Stan avait baptisé le vaisseau ), ce qui lui confère une force de propulsion suffisante.
-Suffisante, mais inférieure à celle fournie par l'interaction magnétique...Dans combien de temps serons-nous de l'autre côté du Soleil ?
-Si tout se passe bien, dans 2 heures...
Mais d'abord, je vais enclencher le bouclier anti-radiations électromagnétiques solaires, sinon, on va cuire là-dedans !
Voilà, c'est chose faite, on peut désormais s'approcher plus près de notre étoile, et commencer la phase parabolique, pour contourner le Soleil."
Milar lança l'instruction :
"Cloison Nord en mode translucide.
-Attends-toi à avoir une surprise... ", ajouta-t-il, s'adressant à Stan.
La cloison Nord devint translucide, et théoriquement, on aurait dû voir le Soleil, Stanislas se cacha les yeux, par reflex, croyant être aveuglé par l'astre solaire, dont ils étaient vraiment très proches...mais non, rien, le néant, le noir absolu...
"Cloison Sud en mode translucide , lança de Milar.
De même, la cloison Sud devint translucide, et de même, il ne vit rien, seulement du noir.
Seules les lumières du vaisseau lui permettaient de voir Milar, qui souriait d'un air à la fois amusé et fier.
-Tu vois, efficace ce bouclier électromagnétique !
Aucun rayon lumineux ne peut le traverser, et c'est pareil pour les rayons X, les rayons GAMMA, ultraviolets, infrarouge, et tout le spectre lumineux..
Aucun détecteur n'y percevrait la moindre onde électromagnétique..., déclara Milar.
-C'est impressionnant, en effet, mais pour le guidage...à l'aveuglette, ce n'est pas dangereux ? , s'enquit Stanislas.
-Tout est enregistré dans l'ordinateur de bord.
Nous désactiverons le pan Nord du bouclier dans 2 heures pour admirer cette fameuse "Planète cachée".
-Oui, si nous parvenons à désactiver le bouclier qui l'entoure...
-Espérons que l'hypothèse que nous avons faite, à savoir de penser que le bouclier électromagnétique, le bouclier gravitationnel et le champ de force interdisant à un corps de le traverser sont en fait un seul et même bouclier engendré par un seul et même générateur, du même type que celui de notre vaisseau.
-Je l'espère Milar...je l'espère", conclut Stan, les
sourcils froncés en une barre soucieuse.
* *
*
Le commandant Silic désactiva son blocage externe et pris ainsi connaissance du message que Darias lui avait transmis.
Ainsi donc, dans le système communément appelé "Système Solaire" par les inférieurs ( habitants de la Terre), la base avait été découverte, et un vaisseau terrien s'en approchait.
Au bout de quelques milliers d'années, les inférieurs terriens s'étaient enfin rendu compte de l'existence d'une base dans leur système.
Silic s'enquit des moyens, si l'on pouvait appeler cela des moyens, dont ils disposaient.
Darias lui transmis:
"Ils semblent être en mesure de désactiver le bouclier électromagnétique, du moins, si nous les laissons faire...
-Bien...laissez les atterrir sur la base, et voyons comment
ils s'en sortent", reprit le commandant Silic avant de bloquer de nouveau
son circuit externe.
Le circuit de transmission du commandant Silic, tout comme celui de Darias, ainsi que tous les autres supérieurs, se trouvait dans son cerveau, relié à ses neurones.
Il était lui-même constitué de neurones
spécialisés dans la transmission et la réception,
produits de la biotechnologie toute puissante des supérieurs.
* *
*
"Interférences dans le bouclier électromagnétique", annonça l'ordinateur de bord sur un ton calme. Puis, il répéta, d'une voix plus pressante.
"Prise en charge manuelle",lança Milar à l'attention du capteur vocal de l'ordinateur.
"Je suis parvenu à analyser les lignes de champ du bouclier, et je pense pouvoir localiser la source, monsieur, dit le navigateur en second d'un ton fier.
-Bien Sébastien, c'est du bon boulot."
* *
*
Stan avait pénétré dans le local où s'entassait le matériel de l'expédition :
Générateurs d'air, générateurs électromagnétiques de toute sorte, systèmes de transmission et de reception électromagnétique, c'est à dire utilisables en ondes radio, mais aussi en ondes lumineuses, dans différentes longueurs d'ondes.
En fonction du milieu de transmission, l'équipe pourrait utiliser la frequence adéquat pour garder le contact avec le vaisseau, et de façon individuelle, tous les membres de l'équipe pourrait communiquer entre eux.
Stan ouvrit une petite malette, vérifia son contenu, puis la referma, satisfait.
Puis, il ressortit du local pour se diriger vers le centre de contrôle de "L'Aimant Sidéral".
"Nous sommes encore trop loin pour atteindre la source du bouclier, il faut encore attendre, disait Sébastien lorsque Stan pénétra dans le centre de contrôle.
-Combien de temps encore ?, s'enquit Milar.
-A la vitesse où nous allons, 45 secondes environ.
-Et dans combien de temps aura lieu le contact entre le bouclier de notre vaisseau et celui de cette planète ?
-35 secondes!
-Il faut désactiver notre bouclier, cela nous laissera peut-être le temps de nous approcher assez près pour détruire ce bouclier, c'est un bouclier total ne l'oublions pas, il nous empêcherait donc de passer, et nous serions détruits.
De plus il interfère avec notre propre bouclier.
-Mais c'est de la folie!, s'exclama Sébastien, tournant ses yeux exorbités vers Milar, puis se tournant vers Stan:
Nous allons être bombardés de radiations solaires, et à cette distance du Soleil...
-Est-ce que nous avons le choix Milar ? , demanda Stan.
-J'ai bien peur que non.
-Dans ce cas, Sébastien, désactivez notre bouclier, mais d'abord, que tout le monde s'équipe d'un bouclier personnel.
-Le vaisseau risque de subir des altérations, à cette distance du Soleil, précisa Milar.
-Je sais, mais comme vous l'avez dit, nous n'avons guère le choix.
"Désactivation du bouclier électromagnétique", annonça l'ordinateur de bord.
Aussitôt une secousse se fit ressentir, le moteur à propulsion ionique avait des ratés.
"Passez en répulsion magnétique de cette planète dés que vous aurez pu analyser le champ magnétique de cette planète Sébastien, ordonna Milar.
-Bien, mais d'abord, désactivons le bouclier qui l'entoure, nous sommes désormais assez proches, répondit celui-ci.
-Transfert de puissance intégral vers les plaques émettrices principales", ordonna Sébastien à l'ordinateur.
Puis il déclencha l'émission de l'onde traversante.
Cette onde a été baptisée onde traversante, car c'est la seule onde capable de traverser un bouclier électromagnétique, et...un bouclier total, du moins il fallait l'espérer.
Le principe était de concentrer toute l'énergie portée par l'onde traversante dans un espace restreint, en effet, cette onde, si elle était suffisemment énergétique, avait pour effet de retourner l'énergie dissipée par le générateur vers celui-ci, avec de plus cet effet de focalisation de l'énergie, une explosion se produisait qui détruisait le générateur, et désactivait donc le bouclier.
Devant les yeux de Stanislas, elle apparut..."la planète cachée", dans toute sa splendeur, titanesque, chatoyante, imposante, superbe, cette vision à la fois stupéfiante et réjouissante imposait le respect, et imposa le silence à tout l'équipage médusé.
Ils avaient réussi à désactiver le bouclier total, et Daniel Simons avait vu juste, il y avait bel et bien une planète juste derrière le Soleil, cachée de la Terre, n'ayant aucun effet décelable à distance.En tout cas, elle fut indécelable avant le génie du professeur Simons.
"Sébastien, mode répulsion, ordonna Milar, qui avait retrouvé ses esprits le premier.
-Impossible, le générateur magnétique est endommagé.
-Endommagé ? Est-il utilisable ?
-Non, inutilisable !
-Transférez la puissance sur le moteur ionique !
-Il est endommagé également, mais il fonctionne tout de même, à bas régime.
Faites le fonctionner à un régime suffisant ou nous allons nous écraser sur cette foutue planète!
-Pénétration dans l'atmosphère dans 20 secondes, annonça l'ordinateur de bord.Survitesse. Pénétration dans l'atmosphère dans 15 secondes.
-Tans pis pour la manoeuvre de retournement, nous allons atterir comme les avions du 21ème siècle, revétez tous vos combinaisons et prenez les dispositions nécessaire pour un atterrissage à l'horizontal en catastrophe!!!, lança Stan, le commandant de l'équipage.
-Survitesse.Pénétration dans l'atmosphère imminente.
Une brusque secousse étreignit le vaisseau, et fut suivit d'un tremblement bruyant.
Les frottements avec les particules atmosphèriques allaient en faire baver à "L'Aimant Sidéral " et à ses passagers...
"Survitesse.Surchauffe externe.Dommages multiples.Contact avec le sol imminent.
-Foutez la propulsion à fond Séb ! Quitte à cramer le moteur!, hurla Milar.
-Surchauffe dans le moteur ionique.
Essayez d'aplanir le plus possible la trajectoire! , eut
le temps d'ajouter Stan avant le fracas assourdissant du choc.
* *
*
Comme un léger frémissement.
Un frémissement continu, régulier, léger mais persistant.
On aurait dit...de l'eau qui coulait.Oui, comme le chuintement d'un ruisseau.
Et cette sensation d'engourdissement, de lourdeur, percée par une lointaine impression de douleur, assez difficile à situer, plutôt vers le bas du corps, une jambe peut-être.
Au prix d'un efforrt considérable, qui lui demanda du temps, Sébastien ouvrit les yeux.
Il vit aussitôt de la fumée, c'était donc bien une odeur de brûlé qu'il sentait depuis un certain temps.
Brusquement tout lui revint, le vaisseau en survitesse, les dégâts dans les plaques émettrices, Milar qui hurlait, le moteur ionique endommagé en surchauffe, comment il avait au mieux redréssé la trajectoire, le choc, puis...plus rien.
Il évita de regarder du coté de ses jambes, il voulait d'abord voir dans quel état étaient les autres.
Ce corps sous le pupitre de commande, ce devait être Milar. Le corps en question commença à remuer faiblement, essayant de se relever.
Sébastien tourna la tête, et vit plusieurs corps au sol, baignés de sang...ils n'avaient probablement pas eu le temps de s'attacher.
Désormais on entendait partout dans le vaisseau des murmures, des plaintes, les membres de l'équipage revenaient à eux et essayer de se relever en gémissant.
Milar était à quatre pattes, et fixait les jambes de Sébastien avec de grands yeux.
Sébastien porta à son tour son regard sur ses jambes, écarquilla les yeux un instant et s'évanouit.
-"Rien d'cassé Milar ?, lança la voix d'un homme encore étourdi par le choc.
-Ca ira Stan...vous aussi on dirait, mais ce n'est pas le cas de ceux-ci, fit Milar en désignat du regard les corps à terre.
-Smilley, voyez avec votre équipe médicale s'ils sont vivants, Youri, Lévy, inspectez le reste du vaisseau et rassemblez les survivants, ordonna Stan.
-Sébastien s'est évanouit à la vue du sang sur ses jambes, mais l'hémorragie semble s'être arrétée, il faut dégager la plaie et la nettoyer, dit Milar.
-Occupez-vous de lui, je vais jeter un coup d'oeil dehors.
Stan s'équipa et sortit du vaisseau par le sas latéral.
La première chose qu'il remarqua fut le ruisseau qui coulait juste à coté du vaisseau, qui avait entrainé quelques arbres dans sa chute, et avait creusé un profond sillon dans le sol en atterrissant.
Une large brèche s'ouvrait dans le flanc avant droit de "L'Aimant Sidéral".
Mais Stan jugea ceci réparable, le problème majeur, c'était les palques émettrices et le moteur ionique...enfin...on aviseraient plus tard.
Il avait atteint son but, il était sur cette planète.
Mais pour l'heure, il y avait des bléssés, Stan préleva un peu d'eau dans son analyseur, qui la jugea potable, il en emplit dinc une petite bonbonne et retourna dans le vaisseau.
-Tenez Milar, donnez-lui un peu d'eau. Smilley, il y a un ruisseau d'eau potable juste là , vous pouvez y puiser si besoin est.
-Oui, c'est nécessaire, car nos réservoirs d'eau potable se sont vidés suite à l'atterrissage.
-Bien, allez-y, ensuite contactez Youri et Lévy et faites-moi un rapport sur l'état de l'équipage.
Sébastien était à présent allongé sur une couchette avec les autres bléssés, sa plaie à la jambe droite nettoyée à l'eau du ruisseau, asseptisée, refermée et bandée; il dormait, sous l'effet de puissants anti-inflammatoires.
-Mr Simmons, j'ai le bilan de l'atterrissage...
-Bien, allez-y.
Eh bien, sur les vingt personnes composant l'équipage de départ, 6 sont morts...quatre hommes et deux femmes.
Nous sommes donc désormais dix hommes et quatre femmes, parmis lesquels quatre hommes et deux femmes sont bléssés, et doivent rester sur les couchettes jusqu'à nouvel ordre.
-Donc, de valide, il reste : vous Smilley, Milar, Youri, Lévy, plus votre équipe médicale, à savoir deux femmes, Carter et Ingold, et un homme, Braun.
-Et vous, Mr Simons...
-Et moi...mais s'il vous plait appelez-moi Stan, comme tout le monde.
-Bien, Stan.
-Bon, je pense que nous allons devoir séparer l'équipage en deux groupes, un qui restera au vaisseau avec les bléssés, et un qui partira en exploration.
Je prends la tête de l'exploration, avec Milar, Lévy et Ingold. Seulement nous quatre pour l'instant, mais nous ne partirons pas avant un ou deux jours.
-Cela me semble bien, je reste avec deux de mes assistants médicaux, Carter et Braun, et Youri qui saura nous protéger, tandis que nous nous occuperons des bléssés. Et Ingold va avec vous, une femme de l'équipe médicale ne vous sera peut-être pas inutile...
* *
*
Voici la liste de l'équipage valide telle que Lévy
la fournit à Stan:
Prénom Nom Age Race Nationalité Fonction
Stanislas SIMONS 31 blanc Français Commandant
d'équipage
Ivan MILAR 53 noir Français Navigateur en
chef
Sébastien DUMOND 26 asiatique Japonais Navigateur en
second
Paul SMILLEY 41 blanc Australien Médecin en chef
Equipe médicale (dirigée par Paul SMILLEY)
:
Jenny CARTER 29 noire Américaine
Laura INGOLD 28 blanche Danoise
Hans BRAUN 36 blanc Allemand ( Chimiste )
Hommes de terrain :
Youri STROCHEV 33 blanc Russe
Ismael LEVY 32 blanc Israelien
* *
*
"Tiens, je croyais que toute les réserves d'eau s'étaient vidées lors du choc...interrogea Stan en voyant un bonbonne d'eau près des bléssés.
-Oui, nous avons retrouvé plusieurs bonbonnes pleines,
en fait, seul Sébastien a été soigné avec de
l'eau du ruisseau que vous m'aviez indiqué", répondit le
docteur Smilley.
* *
*
"Stan, vous feriez bien de venir voir..."
C'était la voix de Smilley, le médecin en chef .
Stan s'arracha à la feuille qu'il étudiait, leva les yeux, et voyant le visage du docteur, il posa l'inventaire du matériel en état de marche sur le pupitre de commandes principal et se leva, suivant le Dr. Smilley, ils gagnèrent les couchettes.
Sur le visage de Smilley, Stan avait lu avant tout de l'imcompréhension, de la stupefaction, mais cela ne l'avait pas inquiété car il y avait lu aussi une sorte d'émerveillement...
"En forme Commandant ?!, lança un homme entrain de faire des exercices d'assouplissements avec ses jambes.
-Appelez moi Stan comme tout le mon...Sébastien ?! C'est vous ! Mais...et votre jambe ?!
-Guérie !, s'exclama le jeune homme.
-Oui, totalement guérie, et de plus, cet homme est dans une forme olympique!, acquiesça le docteur Smilley.
-L'eau, s'écria Stan, c'est l'eau du ruissaeua, Sébastien est le seul a avoir été en contact avec cette eau.
-En effet, j'ai lavé sa plaie avec cette eau, puis je lui en ai fait boire."
C'était Ivan Milar, le vieil ami de Daniel Simons, le père de Stan qui parlait.
-Oh! Ivan, vous êtes là aussi, bien portant on dirait..., dit sébastien le sourire aux lèvres.
-Oui mon garçon, ma bosse à la tête m'élance toujours un peu, mais à part cela, je suis intact, confirma Milar en se tâtant le front.
Mais dites-moi, ça a l'air d'aller mieux qu'hier, hum ?
-Je ne me suis jamais senti aussi bien, monsieur !
-Je crois que nous ferions bien de faire profiter les autres blessés des propriétés miraculeuses de cette eau, qu'en dites-vous Stan ?, proposa Milar.
-Je préfererais procéder à des analyses préliminaires, nous ne savons pas quels sont les effets de cette eau à long terme. Sébastien n'a été en contact avec elle qu'hier, nous devons être sûrs qu'il continuera à bien se porter avant d'en donner aux autres blessés.
Je pense que sur cette planète inconnue, la prudence ne sera pas de trop.
Smilley, vous vous en chargez ?
-Je mets Hans, le chimiste de mon équipe médicale,
sur le coup."
* *
*
"Hans Braun au rapport mon Commandant!
-Vous vous croyez à l'armée Hans ?! Appelez-moi Stan comme tout le monde, et laissez tomber cet excécrable formalisme militaire.
-Bien...Stan, je vous apporte les résultats des analyses chimiques sur l'eau du ruisseau.
-Très bien, je vous écoute...
-Eh bien, je n'ai rien décelé de néfaste pour l'organisme, les analyses ne donnent rien de plus que celle que vous aviez effectuée le premier jour, de plus, le Pr Smilley vous fait dire que Sébastien ne présente aucune trace d'effets secondaires, et que d'après lui, il n'en subira aucun maintenant. Il lui a fait des analyses complètes.
-Très bien, nous sommes donc prêts à
partir en expédition, convoquez tout l'équipage.
* *
*
"Bien, voici une ébauche de carte , obtenue au radar, il apparait que dans cette directin, la forêt ne s'étend pas très loin, et je propose que nous allions voir ce qu'il y a de l'autre coté de cette bande de forêt", dit Stan en montrant la direction se trouvant sur la gauche de l'appareil échoué au sol.
Tout l'équipage regarda à travers la paroi translucide, dans la direction indiquée par Stan, esseyant d'imaginer ce qu'il pouvait y avoir de l'autre coté de ces arbres.
"Que toute l'équipe se prépare, nous n'avons pas de temps à perdre."
Après quelques dernières recommandations de prudence de la part des deux groupes, l'équipe d'exploration partit.
Elle était désormais composée de 4 hommes et d'une femme, en effet, Sébastien, plus que remis de sa blessure, avait prit part à l'expédition à sa propre demande et avec l'accord de tout l'équipage.
L'équipe s'ébranla donc, et pénétra aussitôt dans la forêt, avec Milar en tête, suivit de Stan, lui-même suivit de Sébastien, et Lévy fermait la marche derrière Ingold.
Milar avait prit la tête, en tant que navigateur en chef, il avait l'habitude de conduire un convoi, il saurait emprunter le meilleur parcours possible, et frayer à la petite troupe un chemin à travers l'épaisse forêt.
En effet "L'Aimant Sidéral" s'était échoué
dans une sorte de clairère, ou disons, un espace où les arbres
étaient relativement clairsemés, ce qui avait permis de limiter
les dégâts causés à la coque externe du vaisseau.