La planète cachée

Fin 1994 à 1998.





1. Les Simons.
 
 

L'être se déplaçait au moyen de l'énergie magnétique, qu'il contrôlait parfaitement et qui lui permettait, d'être soit repoussé, soit attiré par n'importe quel corps.

Cela dit, cela ne lui permettait pas de voler, car cela n'était possible qu'à de faibles distances. Il s'arrêta, ayant perçu un écho avec son sonar interne.

C'étaient des êtres vivants, il percevait leurs mouvements : Des ilstros!

Il rassembla son énergie, et matérialisa une partie de sa queue auprès de ses ennemis, puis il continua son chemin.

Il perçut un éclair lumineux se réverbérant sur le bouclier, et presque instantanément, la partie de sa queue qu'il avait envoyée quelques instants auparavant fit de nouveau partie de son corps.

Continuant sa progression, il sentit une source d'énergie nucléaire et s’engouffra dans le sol, qui, étant de composition similaire au sable en cet endroit, reprit son aspect normal, effaçant toute trace du passage de cet être vivant.
 
 

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Stanislas se demanda comment il devait réagir face aux événements de cette semaine, et ce qu'il devait penser du comportement de son père. Ses travaux en valaient-ils la peine? En début de semaine - et quelle semaine! - Stanislas avait reçu un coup de téléphone de son père, affolé, qui disait avoir découvert quelque chose de fantastique, de crucial dans l'avenir de la Terre et ses habitants, mais qu'il ne pouvait rien lui dire au téléphone car c'était beaucoup trop dangereux. Il lui donnait donc rendez-vous dans un endroit où ils avaient l'habitude d'aller quand il était encore un enfant, un jardin publique où ils amaient passer quelques dimanches dans l'année.

Il s'y était rendu le plus vite possible, sa journée de travail étant officiellement terminée. Il passait toujours quelques heures de plus à son laboratoire et parfois la nuit entière pour une étude où une recherche quelconque, il était vraiment passionné par son métier.

En arrivant à l'endroit dit, il aperçut un homme vêtu d'un imperméable, habituellement porté le troisième et le septième jour de la décade, jours de pluie, et d'un écran protecteur de soleil, habituellement porté le deuxième, cinquième et neuvième jour de la décade, jours de soleil.

Stanislas lui fit la remarque :

"Eh bien! Mr. Simons, auriez-vous par hasard oublié les numéros des jours pluvieux et des jours ensoleillés votés le 16 treision 2635?

Cela fait pourtant 4 ans!"

{ la Terre ayant subi un ralentissement dans son orbite annuelle, un mois supplémentaire fut rajouté, Treision, le treizième mois de la nouvelle année terrestre. }

"Ce n'est pas le moment de plaisanter!, rétorqua son père, j'avais besoin de rester anonyme".

Son père lui avait ensuite expliqué ce qu'il avait découvert par ses calculs.

C'était en fait une confirmation et non une découverte. Car Daniel Simons avait déjà prétendu avoir découvert une "planète cachée", derrière le soleil, mais une équipe de savants avait ouvertement exprimé son opposition à cette "soi-disant découverte du siècle d'un individu prématurément sénile", pour citer ces opposants.

Maintenant que le Pr. Simons et son équipe étaient sûrs de ce qu'ils avançaient, il fallait garder le secret, car les opposants ne prendraient pas le risque d'être ridiculisés aux yeux du monde pour s'être opposés à une découverte de cette importance. Car le Pr. Simons était désormais capable de répondre aux oppositions, par des théories fondées et qu'il serait bientôt, selon lui, en mesure de prouver.
 
 


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Stanislas ouvrit la porte de son appartement, il était radieux, enfin il était sûr de partir pour cette mission spatiale, ayant pour but de vérifier la présence d'une planète inconnue derrière le soleil et auquel cas de l'explorer.

C'était tout de même son père qui l'avait découverte par ses brillants calculs! Il n'avait pourtant pu se faire écouter de ses confrères qui prétendaient que c'était impossible car elle aurait été découverte par les satellites. Mais si elle n'avait pas été repérée par ces derniers, c'est à cause d'un système permettant à cette planète de ne réfléchir ni la lumière, ni les ondes radio, ni n'importe quelle onde électromagnétique et masquant tout influence gravitationnelle de cette planète. Ce système ne pouvait être naturel, donc des "êtres" avaient dû le mettre au point.

Désormais, les terriens possédaient le secret du bouclier électromagnétique, et donc les dires du professeur Simons devenaient parfaitement crédibles.

Les calculs révélaient que cette planète était très proche du soleil, par conséquent, il était difficile d'envisager qu'une quelconque forme de vie s'y soit développée, à moins d'accepter cette théorie d'un "bouclier", qui la protégerait des radiations solaires, c'était désormais chose faite.

Dans ce cas, la forme de vie qui habitait cette planète n'avait pu s'y développer, et devait provenir d'un autre système planétaire, voire d'une autre galaxie, et peut-être même d'un autre univers!

Mais tout cela n'était que spéculations, et le meilleur moyen de connaître la vérité, lui semblait il, était de s'en assurer lui-même, en participant à cette expédition organisée par son père et son équipe de chercheurs. Malheureusement, son père n'en ferait pas partie, car, cherchant à sauvegarder certaines informations sur cette expédition, son but et son déroulement, il avait fui, et avait disparu dans la dernière forêt vierge au monde, celle qui fut créée en 2156 par un groupe de savants botanistes et écologiques en Australie. Il avait toutes les chances d'être mort, n'étant pas un grand explorateur, ni un homme très jeune. Le Pr. Simons avait déjà atteint environ les 3/4 de sa vie, il était âgé de 75 ans, ce qui lui laissait peu de chances dans la forêt vierge.

Car cette forêt était très différente des forêts vierges naturelles du très lointain 21ème ou même 20ème siècle. Cette forêt occupait tout le continent Australien, et comparée au très lointaines forêts Equatoriales, les arbres étaient trois fois plus hauts, la forêt trois fois plus dense, et les animaux, bien plus féroces, les fameux dinosaures avaient étaient recréés, mais cela n'étaient rien comparés aux créations d'hybrides ou de mutants effectuées par la suite.

Cela faisait maintenant 4 ans qu'il était seul dans la jungle, mais Stanislas se jura d'accomplir le rêve de son père et décida qu'il ne serait pas mort pour rien, il rendrait le monde fier de lui, de son équipe et surtout...de son père.
 
 


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Un craquement.

Une brindille, sûrement. L’être hirsute tendit le cou pour voir ce qui avait produit ce bruit... c'en était un ! : un yang. L’homme à la barbe et aux cheveux en bataille se dressa, se saisit d'une flèche, puis banda son arc, visa prestement, et relâcha la corde de sa fidèle arme. Le yang s'effondra, une flèche au travers du corps.

Sans avoir même le temps de se retourner pour regarder dans la direction d'où venait le projectile mortel.

"Au moins, il n'a pas eu le temps de souffrir!", pensa le chasseur, abaissant son arc et sautant à bas de l'arbre sur lequel il était resté tapi plus d'une heure, guettant son dîner.

Il examina sa victime, sans fierté aucune, il n'avait jamais pris de plaisir à tuer un animal, mais devait le faire par nécessité depuis maintenant plusieurs années.

Il avait de quoi subsister pendant plusieurs jours. Il se baissa, installa le vieux yang mort sur son dos, puis pris la direction des chutes. Il avait choisi un yang inapte à se reproduire, en raison de sa vieillesse, pour ne pas nuire à la démographie de ces animaux.

Il passa la rivière à l'aide de la liane tressée qui faisait office de "pont", qu'il avait solidement arrimé à deux branches, issues d'arbres séparés par la rivière, mais se rejoignant en un entrelacement de branches au-dessus de ce cours d'eau agité succédant aux chutes.

Puis, il rejoignit l'entrée de sa grotte, où il déposa son gibier, en hauteur, dans un "compartiment" aménagé, prévu à cet effet. Il ressortit ensuite, et plongea dans l'eau profonde, en contrebas de la cascade, et refaisant surface, se plaça sous la chute, pour un massage tonifiant et rafraîchissant.

Le Yang était un produit de la folie des généticiens, à l'époque du développement frénétique de cette "science", qui dériva pour devenir immorale.

Cet animal ressemblait à l'image que les gens se faisait du Yéti à une certaine époque, mais en plus petit, et de couleur sombre.

C'était un animal somme toute assez conventionnel comparé à certains produits de la création génétique incontrôlée de la dernière décennie du 23ème siècle.

Il fallut bien se débarrasser de ces espèces devenues incontrôlables, la Terre d'Australie, aménagée en forêt vierge en 2156 fut donc utilisée comme île de mise en quarantaine, pour tous les produits plus ou moins dangereux de la manipulation génétique.

Et depuis plus d'un siècle et demi, cette faune avait été laissée à elle même, suivant son propre développement, et cette île demeurait exempte de tout être humain.

La surveillance par satellite, avait permis de constater qu'une régularisation des espèces avait eu lieu, et un qu'un équilibre s'était installé entre les êtres vivants de cette terre désormais boudée par l'homme.

Enfin par presque tous les hommes...puisqu'un professeur mésestimé s'y est exilé.
 
 
 
 

A SUIVRE… TO BE CONTINUED…             RETOUR A LA PAGE PRINCIPALE

CHAPITRE 2. CHAPTER 2.                             BACK TO THE MAIN PAGE